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Les écoles de rang étaient essentiellement gérées par des institutrices dévouées qui recevaient des salaires médiocres et ne possédaient aucune sécurité d'emploi. Elles devaient souvent débourser elles-mêmes le coût des livres et du bois de chauffage. Elles ne pouvaient se marier le temps qu'elles enseignaient et étaient tenues de se justifier auprès des autorités religieuses ou politiques.

"Pour mettre fin aux inconvenances que se permettent certaines institutrices dans les écoles dont elles ont la charge; en y donnant des soirées; en y recevant régulièrement leur ami jusque fort tard dans la soirée; en se vêtant d'une manière immodeste pour faire la classe; ou de toute autre manière: il est proposé par Joseph Boileau et résolu qu'à l'avenir que toute institutrice qui se permettra ces inconvenances soit congédiée sans délai; et qu'un avis de cette décision soit donné à chacune des institutrices engagées pour faire la classe dans la municipalité.
Résolution adoptée le 6 août 1934."1

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Les institutrices Simone Campeau (photo de haut) et Émilienne Bélanger (photo de bas), avec leurs élèves.

Souvent, ces femmes étaient à peine plus âgées que leurs élèves car elles débutaient leur carrière dès l'âge de 16, 17 ou 18 ans.

En plus d'enseigner, l'institutrice rurale devait chauffer le poêle, faire l'entretien ménager, aller chercher l'eau au puits. Parfois, l'hiver, elle gardait à coucher des élèves qui demeuraient trop loin de l'école. Elle enseignait à une classe pouvant réunir 50 à 60 enfants.

Pour voir les clauses d'un contrat d'engagement d'une institutrice rurale, cliquez ici read_more.gif


1 Lagrange, Richard, Le Nord, mon Père, voilà notre avenir... p. 216

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